Classiquement, notre société oppose science et spiritualité. Généralement, dans les milieux intellectuels, on considère que la science, la méditation et la spiritualité n’ont pas vraiment de point d’articulation commun. Cette conception séparatiste des différents domaines de la réalité humaine, résultat de l’essor des sciences analytiques et rationnelles, fait maintenant place à une vue plus globalisante, plus synthétique du monde. On parle plus volontiers de systémique, de médecine holistique, de connectivité, de « non-séparabilité » en physique quantique. Après l’âge de l’analyse vient l’âge de la synthèse.
La science s’occupe du monde objectif et la méditation est un processus éminemment subjectif ; néanmoins, il est possible d’observer les effets de la méditation de même qu’il est possible d’observer les effets du rayonnement solaire sans avoir accès au cœur du soleil.
Toujours le même débat revient : est-ce le cerveau qui produit des phénomènes de type méditatif ou le cerveau est-il l’instrument qui permet au méditant de s’inscrire dans le monde ?
C’est grâce au piano que Chopin a pu nous faire entendre sa musique mais tous les propriétaires de piano deviennent-ils pour autant des Chopin ?
En France, des auteurs comme Jean-Pierre SCHNETZLER et Jacques VIGNE, mais aussi Michel FROMAGET, essaient de faire le lien entre la science, la spiritualité et la méditation.
Reprenons la phrase de Christiane HARDY (citée dans les définitions) : « On ne peut passer sous silence ni le fait que la méditation soit un ensemble de techniques, ni son but intrinsèquement spirituel… »